Les connaissance mathématiques soumises à l’histoire

D’après la formule des compagnons, “le trait pousse le nombre”. Cette expression révèle l’état d’esprit des constructeurs des cathédrales pour qui les mathématiques au sens algébrique du terme ne sont que spéculation. En effet, les chiffres arabes accompagnés des théories de mathématiciens comme Euclide, Archimède ou Aristote ne se répandent en Europe qu’à partir du XIIe siècle et donc après la mise en place des premiers grands chantiers gothiques. Ainsi, parler de mathématiques à l’époque de la construction gothique revient seulement à considérer le trait ou, dans notre langage moderne, la géométrie. Dans ce domaine, les connaissances des bâtisseurs sont extraordinairement développées.